Curriculum vitae du Bois

Il fut un temps…

Où le bois couvrait l’essentiel des besoins énergétiques de l’Homme… La coupe de bois faisait partie des baux ruraux… L’on taillait les arbres en trognes (ou têtards, cf. bas de page) pour assurer son stock de bois sans abattre les arbres. L’on tractait des fagots de bois dans toute les campagnes…

Avec l’efficacité des cheminées de l’époque, on ne chauffait que quelques pièces mais un certain équilibre opérait entre les arbres et les hommes.

Bocage

Puis…

Il y a eu les énergies faciles fossiles et le nucléaire, l’ère industrielle, les machines-outils, la tronçonneuse, le tracteur, etc. Bien entendu, le bois et le travail physique qu’il implique perd à ce moment sa valeur.

Révolution verte oblige, il a fallu faire face aux vagues de remembrements de biens ruraux. Les haies bocagères assurant la frontière entre les parcelles sont supprimées, leur potentiel bois-énergie avec.

Remembrement ? (Wikipédia)

« En regroupant des parcelles de faibles superficies ou trop dispersées pour être facilement exploitables, le remembrement veut réduire les temps et coûts d’exploitation, faciliter et optimiser le travail de l’agriculteur en limitant ses déplacements et transports et en adaptant le parcellaire et la topographie aux techniques et engins agricoles modernes (mécanisation, engins plus grands et plus lourds tels que grands tracteurs et moissonneuses batteuses). »

« Environ 15 millions d’hectares ont été remembrés à ce jour ; ces remembrements successifs ont affecté avant tout les paysages d’openfield et, dans un second temps, les paysages de bocages, supprimant près de 750 000 km de haies vives. »

« Ces procédures ont souvent été critiquées pour avoir été la cause d’une destruction massive et non compensée du bocage et des réseaux de talus, ainsi que des réseaux de fossés, de mares et de micro-zones humides qui constituaient une trame verte fonctionnelle, écologiquement et agronomiquement utile en abritant de nombreux auxiliaires de l’agriculture. »

 

Aujourd’hui…

Ce que l’on sait sur la filière bois-énergie (source: ADEME):

  • C’est encore la première source d’énergie renouvelable consommée en France, en Europe et dans le monde.
  • Peu émettrice de CO² : en chauffage domestique, en France, avec l’hypothèse que le carbone émis à la combustion est compensé par du CO² capté lors de la croissance des plantes, il émet 11 fois moins de CO² que le fioul, 4 fois moins que l’électricité et 5 fois moins que le gaz
  • Compétitive : pour un logement, le prix du bois bûche est en moyenne 2 fois moins cher que le gaz naturel et près de 3 fois moins cher que le fioul
  • Créatrice d’emplois : la filière bois représente en France l’équivalent de 60 000 emplois, dont une part importante (36 000 emplois) pour l’approvisionnement c’est-à-dire des emplois locaux et non délocalisables. Le bois peut donc aisément favoriser le développement local
  • On peut facilement stocker le bois sous différentes formes
  • Son exploitation rationnelle améliore le gisement

Sans parler des connaissances sur la physiologie de l’arbre, ses innombrables fonctions : écologiques bien sûr, mais également sociales, économiques, esthétiques, et urbanistiques. Parmi tant d’autres : l’arbre purifie l’air, lutte contre l’érosion du sol, améliore la qualité de l’eau, protège contre la chaleur, contre le bruit, produit des fruits, possède des vertus médécinales, représente un moteur économique, etc.

 

Et demain ?

Ce que l’on peut souhaiter pour l’avenir des arbres et de la filière bois-énergie, c’est :

  • une gestion forestière toujours plus raisonnée,
  • une production/consommation locale,
  • un essor de l’agroforesterie* (définition en bas de page),
  • une émergence de réseaux responsables tel que RAF Alternatives Forestieres,
  • un retour à la pratique de l’émonde*,
  • et bien sûr des moyens de chauffage toujours plus performants !

 

 

« Partout où l’arbre a disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance. »   Chateaubriand

 

* L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures. A la clé, c’est entre autres une meilleure production des parcelles, une fertilité du sol retrouvée, une meilleure qualité de l’eau, ainsi qu’une multiplication des biotopes pour accueillir faune et flore.

* La pratique de l’émonde qui consiste à prélever les branches de façon périodique pour stimuler l’arbre dans sa production de bois. Davantage de bois de chauffage et du bois d’œuvre de meilleure qualité. Cette pratique est ancestrale mais peine à retrouver son sens dans le monde actuel. Les collectivités seraient

 

Source:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Remembrement

http://ademe.typepad.fr/files/avisademechauffageboisetqa_octobre2013-1.pdf

https://arboquebec.com/importance

http://www.agroforesterie.fr/index.php

http://alternativesforestieres.org/

http://www.agroforesterie.fr/base/presse/upload/2013/La-trogne-est-par-excellence-larbre-de-la-modernite.pdf

Même importé et suremballé, il vaut mieux manger végétal !

C’est sous ce titre un brin provocateur, qu’à été publié notre entretien lors de notre rencontre avec Le Magazine des Autres Possibles (MAP pour les intimes). Bien sûr, le mieux est d’éviter le plus possible les emballages et de privilégier la localité, mais pas envers et contre tout, c’est ce que nous allons voir ici…

L’IA, outil d’émancipation intellectuelle et accélérateur des transitions

En tant qu’assistant personnel puissant, l’IA redistribue les cartes de l’influence et de la légitimité intellectuelle.

Il n’y a pas de crise de la biodiversité !

La biodiversité est en baisse mais est-il pertinent d’appréhender cette baisse comme une crise ?

L’invention des limites planétaires

Vues comme scientifiquement établies, les limites planétaires sont une invention arbitraire qu’il convient de questionner pour agir.

Faut-il enterrer le Rapport Meadows ?

Le Rapport Meadows, qui prédit un effondrement de la société, repose sur un modèle simpliste qui le rend peu à même de prédire l’avenir.

Les actions efficaces pour réduire notre empreinte carbone

Informons sur les meilleures actions claires et compréhensibles pour encourager au plus possible à adopter un esprit d’écologiste efficace.

La défense de l’élevage quoi qu’il en coûte

Réponse aux arguments de défense de l’élevage spécifiquement formulés dans l’article de Frédéric Denhez publié dans Le Figaro en avril 2021.

L’élevage : un maximum d’impact pour un minimum d’apports

Les animaux dépendent des végétaux et non inversement, et ça, c’est une notion de base de l’écologie qui nous l’apprend : le niveau trophique.

Polémique artificielle contre des produits végétariens et véganes plus sains

Le dénigrement médiatique contre les produits transformés végétaux lutte contre leurs avancées sanitaires, écologiques et éthiques.

Révolutions animales

L’origine animale des pandémies !

Si nous ne changeons pas notre rapport aux autres animaux, nous n’éviterons pas de futures épidémies , avec toutes les conséquences que nous connaissons désormais.

Présenter la nouvelle transition alimentaire à travers la créativité qui découle du nouvel art culinaire brillant

Vite, la nouvelle transition alimentaire !

Au delà des préjugés sur les aliments transformés, nous proposons de prioriser les produits végétaux qui, s’ils sont transformés, représentent notre meilleur espoir pour la nécessaire nouvelle transition alimentaire.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.