Collectif BatLab-Nantes

“Le BatLab est un projet de lieu collectif sur l’habitat, l’architecture, l’artisanat, le design, l’art et la construction, qui favorise la convergence entre les besoins des professionnels, la nécessaire transition énergétique et une information grand public.”

“Parce qu’au sein du BatLab, la proximité des pratiques et des publics est un gage de réussite, un groupe de structures professionnelles, associatives et de citoyens s’est organisé afin de  développer en synergie une dynamique commune.”

Concrètement, le BatLab vise à créer un lieu innovant répondant aux besoins de beaucoup de structures, à savoir un lieu de stockage, un espace de travail, un atelier partagé, des machine-outils partagées, un espace information, etc.

Amorcé au Climate Chance 2016, le projet avance doucement mais sûrement, avec aujourd’hui un besoin en rayonnement et en soutiens.

Le BatLab, c’est qui aujourd’hui ?

ECLAt   Accompagnement à la gestion de projet bâtiment en éco-autoproduction

EpikEpok.ETC   Recherche-Action en architecture et urbanisme. Expérimentations collaboratives et partagées. Sensibilisation à la ville, Aménagements d’espaces, Démarches participatives, Scénographies

HEN   Éducation populaire auprès des particuliers à l’éco-construction, auto-construction, habitat sain, habitat participatif, énergies renouvelables

LA KATAPULTE   Diffuser la pratique du réemploi des matériaux par l’accompagnement de projets, l’encadrement de chantiers participatifs, la mise en œuvre de ces matériaux et des ateliers de sensibilisation

LA REMISE   Organisation d’ateliers autour des savoir-faire manuels, nos principes : transmition de compétences pair à pair, réemploi et convivialité.

MATIERE SOCIALE   Promouvoir, faciliter et organiser le réemploi des matériaux issus des démolitions

TWIZA   Animation de la communauté Twiza  /  Développement technique

ECHOBAT

STATIONS SERVICE

Collaboration Centrale Nantes

Parallèlement au travail du collectif d’acteurs du BatLab, un groupe de travail de 6 étudiants de Centrale Nantes travaillent sur la faisabilité d’un tel lieu, examinant les projets similaires en France et dans le monde. Parmi les travaux à effectuer, on trouve le benchmarking (contexte marketing),  la recherche de partenaires ainsi que les propositions de modèles économiques et de modes de gouvernance.

 

Pourquoi APALA ? – Origines

Une multitude de solutions techniques en tout genre existent, tant complexes qu’inaccessibles, elles ne tiennent presque jamais compte de l’environnement. Le green-washing accentue l’effet pervers du danger que représente déjà la croissance, peu importe sa couleur. Nous vivons dans une monde fini et par soucis d’équité, devons nous en tenir là. Adapter toujours plus la planète à nos usages nous a conduit à une nouvelle ère. Le devoir moral nous astreint à la réalité de l’anthropocène.

 

Souvent plus éthiques, les alternatives se multiplient et se développent à grande vitesse. L’économie quaternaire est arrivée et annonce un changement de paradigme. L’énergie est à la révolution ce que la lymphe est à l’Homme, essentielle. Elle permet l’indépendance. Émancipatrice elle est inhérente à la notion de confort, produit de la liberté. Plaider pour l’autonomie énergétique, c’est vouloir se donner les moyens de sa liberté.

 

Les paysages ultra détériorés, atomisés, sont un des symboles de notre folie, dont les effets létaux s’accroissent à mesure que nos technologies s’affinent. Prenons pour preuve l’extraction des terres-rares, indispensables à la fabrication de tous les objets technologiques high-tech (écrans, ordinateurs, télévisions, portables…), des voitures hybrides/électriques mais surtout des aimants permanents présents dans les génératrices éoliennes. Le néodyme et le dysprosium augmentent leur puissance et leur longévité. Selon Jean-Marc NOLLET, ministre du développement durable et de la fonction publique du gouvernement Wallon de 2009 à 2014, de 0,5 à 1 tonne de terres rares est utilisée par mégawatt éolien. Le magazine scientifique du service publique ATHENA 277 affirme lui, que pour les aimants d’une turbine éolienne de 3MW, 2 tonnes de terres rares sont nécessaires. Il se trouve que l’extraction et le raffinage nécessaire rejettent des métaux lourds, de l’acide sulfurique ainsi que des éléments radioactifs tels que l’uranium et le thorium dans notre très cher environnement. D’après M. Su Bo, ex vice-ministe de l’Industrie et des Technologues de l’Information chinois, il faut injecter sept ou huit tonnes de sulfate d’ammonium dans le sol pour extraire une tonne d’oxyde. Les conséquences écologiques épouvantables de la production ont entraînés la plupart des pays à renoncer à leur extraction mais non à leur utilisation ! C’est ainsi que la Chine assure plus de 95 % de l’offre de terres-rares sur la planète et souhaiterait aujourd’hui ne plus assumer seule les conséquences écologiques d’une telle exploitation. La radioactivité mesurée dans les villages de Mongolie Intérieure proches de Baotou (région qui assure les 3/4 de la production de chine et donc quasiment mondiale) est de 32 fois supérieur à la normale (contre 14 à Tchernobyl). Cancers (70 % de mortalité), malformations à la naissance et chute de rendement des récoltes habitent désormais le quotidien de la région sacrifiée.

 

Beaucoup des nouvelles applications de ces terres-rares ont une finalité environnementale affichée, et par conséquent relèvent d’une responsabilité qui effectivement, leur fait défaut. Pouvons-nous continuer à nous équiper en nouvelles technologies, soit disant moins polluantes, plus efficaces où moins énergivores tout en cautionnant l’atomisation de régions éloignées, où devons nous trouver des solutions enfin soutenables ? Ne serait-ce pas irréaliste et inadapté de croire en un unique exutoire sacrificiel plutôt que de reconsidérer des solutions techniques émancipatrices en partageant un bon sens fédérateur ? Éthique et raison sont les maîtres-mots. Il en va de notre dignité. Nous nous voulons civilisés et cohabitons notre planète, mettons en œuvre les moyens d’y parvenir !